Bestiaire chimérique

Les démons qui composent les légions d’Iblis sont de toutes sortes. Chacune de ses troupes possédant ses spécificités : de géantes et massives brutes plus ou moins caparaçonnées, de fins escadrons ailés, des dragons et des djinns, des centaures démoniaques. Le gros de l’infanterie est composé d’humanoïdes en tout genre. Ces troupes possèdent des capacités génériques généralement offensives. Mais leur force vient plus de leurs compétences propres que de leurs pouvoirs.

Des nains difformes jusqu’aux immenses contremaîtres, les démons de Vulcanos ont de nombreux aspects. Ils partagent cependant le fait d’être composés de chair, d’airain et de fer, de posséder de nombreux membres préhensiles et lorsqu’ils sont en pleine activité, de produire une vapeur brûlante qui s’échappe de leur corps. Ces démons sont de très habiles et rapides artisans : le ballet parfaitement synchronisé de leurs multiples bras lorsqu’ils travaillent est un spectacle en soi. Ils font par contre de piètres combattants.

Les démons de Behlor n’ont pas de caractéristiques physiques particulières. Ils peuvent être de toutes formes et de tout types. Ces démons sont des maîtres dans l’art de pervertir les âmes par leurs chuchotements et leurs paroles.

Les succubes sont de magnifiques femmes sulfureuses, chacune possédant des caractéristiques démoniaques différentes ci et là : grandes cornes aux étranges motifs colorés, arabesques torturées dessinées sur leur corps, yeux de serpent, crocs, langue fourchue, etc. Elles aiment se parer d’étoffes vaporeuses et de bijoux divers de façon à provoquer le désir. Elles sont de tous types physiques et peuvent ainsi assouvir les envies et les critères de beauté de tout homme.

Ces démons ressemblent à des chiens dont le corps noir et cendreux est parcouru de crevasses incandescentes. Toucher un démon de Gog est donc peu conseillé, d’autant plus que ces créatures sont capables, pour les plus puissantes, de cracher de la lave ou pire, d’incendier une zone en créant une chaleur proche d’une fournaise. Ils sont de plus très rapides et possèdent un odorat excessivement développé.

Les démons d’Azazel ont des formes bestiales, d’ours et de loups principalement, avec quelques attributs plus monstrueux. Leurs pelages sont souvent blancs, gris, noirs ou de couleur terne, se confondant avec leur environnement. Leurs yeux sont glaçants, comme deux billes transparentes, blanches ou rouges, et leur corps est recouvert d’ergots et de pics glacés, de givre et de gel. Les démons d’Azazel peuvent dégager et émettre un froid mordant tout autour d’eux et projeter un souffle glacé sur une cible. Ils peuvent potentiellement geler des objets et des êtres vivants afin de les briser en millions de morceaux.

Les horribles démons de Zebûl ne ressemblent à rien. De formes vaguement humanoïdes ou insectoïdes, ils sont d’horribles mélanges de chair putréfiée et d’os. Ces démons dégagent une odeur infecte à même de provoquer les pires nausées. Comme si cela ne suffisait pas, certains d’entre-eux émettent un bourdonnement désagréable qui peut rapidement taper sur les nerfs. S’ajoutent à ces charmantes caractéristiques la possibilité de faire pourrir les tissus organiques vivants et de transmettre diverses maladies parmi les pires qui soient.

De monstrueux êtres lisses et blancs, généralement humanoïdes, aux très longs, très maigres et parfois multiples membres qu’ils utilisent pour se déplacer, ce qui les fait ressembler quelque peu à des araignées. Ajouté à leurs griffes démesurées, ils peuvent ainsi se mouvoir sur quasiment toutes les surfaces, quelque soit leur degré d’inclinaison. Ces démons sont totalement aveugles et ne supportent pas la lumière forte. Ils sont par contre terriblement dangereux dans le noir ou l’obscurité.

Tout comme les démons d’Iblis, ceux de Moloch sont de toute nature, à ceci près qu’ils sont plus efficaces pour encaisser que pour attaquer et que leurs troupes et bataillons reflètent cet état de fait.

Les djinns qui succombent aux chuchotements démoniaques sont des caricatures des djinns du monde des humains. Ils sont souvent plus sombres, ont un sourire perpétuellement mauvais voire malsain, des arabesques noires et torturées se meuvent sur leur corps, des griffes ou des cornes peuvent s’être développées à divers endroits, etc.

Les Djinns sont des êtres puissants et facétieux. Si quelques uns peuvent se montrer bienveillants envers les imprudents perdus dans le désert, la plupart se désintéressent simplement de tout ce qui est humains. Enfin, d'autres peuvent s'amuser à corrompre les plus faibles ou les plus avides afin de les conduire à accomplir leurs propres desseins.
Il existe trois types de Djinns. Ceux que l'on nomme les Djinns, ou vrais djinns, ceux qui furent les premiers à parler et à réfléchir. Les Djinns ancestraux, que l'on nomme les Efreet, nés de Tiamat et qui ne suivent pas les règles de Maldûk. Et enfin les Marids, les djinns ayant succombés aux charmes des ténèbres et qui sont les plus malveillants.
Si les Efreets peuvent avoir diverses formes et apparences, les Djinns et les Marids se présentent la plupart du temps comme des humains. Toutefois, ils ne touchent pas le sol et semblent portés par une brume perpétuelle qui permet de ne pas se tromper sur leur origine.
La plupart des légendes et des contes situent les djinns dans le désert, qu'ils soient bienveillants ou maléfiques, qu'ils soient libres de leurs mouvements ou assujettis à une lampe. Seuls les plus grands experts ou professeurs pourraient dire si les djinns se cachent dans les villes et villages de Jazîrat.

Il existe un trop grand nombre de chimères différentes pour pouvoir toutes les lister. Sphinx, minotaures ou serpents des sables, le voyageur risque de croiser des chimères le plus souvent dans la nature (déserts, grottes, forêts, etc.) et lorsque celles-ci s'approchent d'une cité, elles causent trop de ravages pour ne pas être traquées et chassées ou tuées.
Sauvages, solitaires ou en meutes, les chimères présentent toujours un danger mortel pour n'importe quel voyageur, sur terre comme sur les mers. Il n'existe malheureusement aucun moyen de se prémunir contre une attaque de chimère. Seuls la chance ou les compétences pourront -peut-être- sauver la vie de celui qui croise une chimère, malgré la plus grande des prudence.

On trouve une trace de cette chimère dans les archives de l'Ordre. Pouvant mesurer jusqu'à quarante ou cinquante mètres de long pour un à deux mètres de diamètre, ce serpent légendaire peut avaler un homme d'une seule traite quand il n'injecte pas à sa proie son puissant venin.
Vivant habituellement dans les forêts humides et densément boisées, sa présence est attestée par l'Ordre dans la région d'Al-Mayakit.

Le Rokh, aussi appelé l'oiseau-tonnerre, est une espèce d'aigle géant mesurant jusqu'à quarante pieds d'envergure. De par sa taille, ce rapace s'attaque rarement aux hommes mais plutôt au bétail, tel que des vaches ou des chameaux. De nature paisible et solitaire, le Rokh peut se montrer extrêmement dangereux lorsqu'il s'agit de défendre son territoire ou sa progéniture.
La présence d'un Rokh dans une région s'accompagne le plus souvent par l'arrivée de violents orages. Le cri du rokh ressemblant au bruit du tonnerre.